jeudi 1 mars 2018

La Steppe d'Anton Tchekhov




Titre : La Steppe
Auteur : Anton Tchekhov
Editeur : Livre de poche
Pages : 124

         Le russe aime se souvenir mais n'aime pas vivre.

Synopsis : Afin de s'inscrire au lycée et de recevoir une éducation plus désirée par sa mère que par lui-même, le petit Iégorouchka est contraint de traverser la steppe avec les convois de marchandises de son oncle. Il y fera la connaissance de curieux personnages aux côté d'un oncle sans cesse tracassé par les affaires et le profit.

Mon avis : J'ai choisi ce livre pour le thème voyage du Valentine's Day Challenge et la préface (assommante mais pas moins intéressante) d'Yves Avril semble me confirmer la justesse de mon choix. En effet, on y apprend que Tchekhov a voulu écrire un récit "sans intrigue, sans femme et surtout sans épouse ni amant" donc là on est pile poil dans le voyage pur et dur. :p

 Même s'il n'y a pas d'intrigue je n'ai pas ressenti le moindre ennui et franchement c'est tellement bien écrit que j'aurais voulu qu'il y ait plus de pages. Je n'avais pas la moindre envie de terminer ce voyage. Grâce aux descriptions de l'auteur on s'y croirait vraiment, il rend un très bel hommage à la faune et à la flore de la Steppe, d'ailleurs, j'ai apprécié le petit lexique en bas de page n'étant pas une grande spécialiste des oiseaux... Il nous décrit donc l'endroit au lever du jour, au coucher, pendant l'orage, bref, je crois que tous les moments de la journée y sont passés et pourtant ce n'est pas barbant !

 Dans cette immense étendue, pas si désertique, Iégorouchka va également faire la connaissance de nombreux personnages. Il y a un peu de tout : des aubergistes qui en font un peu trop, des vieux particulièrement bavards et qui radotent, des paysans pieux, des paysans bêtes et méchants. Alors bien sûr, en 120 pages l'auteur n'a pas trop l'occasion de développer tout ça et pourtant on en sait suffisamment sur eux car les dialogues sont intéressants et leurs réactions souvent surprenantes.

  Si pour nous ce voyage est essentiellement contemplatif, il en est tout autre pour le petit Iégorouchka. Sa traversée de la steppe n'est pas une promenade de santé mais une étape douloureuse car au bout de cette steppe c'est une toute nouvelle vie qui l'attend. On a donc un passage à l'âge adulte un tantinet violent où le gamin n'a pas trop le temps de réaliser ce qui lui arrive.

Verdict : Un joli voyage qui m'aura coûté la modique somme de deux euros. Je comprends que Tchekhov considère ce livre comme son chef-d'oeuvre mais je déplore toutefois la rapidité de la traversée !


 


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